vendredi 23 mars 2018

Personnes déplacées en Irak

L'année dernière encore, plus de trois millions de personnes étaient toujours déplacées à l’intérieur du pays. Elles avaient trouvé refuge au sein de la population ou dans des camps, des campements de fortune ou des bâtiments en construction. En novembre, au moins 987 648 habitants de la province de Ninive avaient été déplacés par l’opération militaire visant à reprendre Mossoul. Les agences humanitaires ont alerté sur l’insuffisance majeure des contributions financières de la part de la communauté internationale. Les civils vivant dans les camps pour personnes déplacées étaient en butte à une pénurie de vivres, d’eau, de médicaments et d’autres produits de première nécessité. La liberté de circulation des personnes était strictement limitée dans les camps. Des résidents ont signalé que des civils, y compris des enfants, y étaient recrutés, parfois de force, par des milices paramilitaires, et que des membres de leur famille avaient été enlevés alors qu’ils se trouvaient dans les espaces publics du camp ou bien à l’intérieur de leur tente, et soumis une disparition forcée. Des familles ont été séparées pendant des jours, voire des mois, en raison des procédures de vérification conduites dans les centres d’accueil temporaires. Des viols, des violences sexuelles, des actes d’exploitation et des discriminations, ainsi qu’un accès insuffisant et inégal à la nourriture, à l’eau et à d’autres produits de première nécessité, ont été signalés par des femmes cheffes de famille qui avaient trouvé refuge dans des camps de personnes déplacées, en particulier des femmes dont des proches de sexe masculin étaient soupçonnés d’appartenir à l’EI.

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