lundi 21 décembre 2015

Quand le mammifère voyage en groupe

Si nous étudions maintenant la manière d'agir du plus élevé parmi les mammifères, de l'homme, nous ne trouvons pas seulement des adaptations de moyens à fins plus nombreuses et plus exactes que chez les mammifères ordinaires, nous faisons encore la même remarque en comparant les races humaines supérieures aux races humaines inférieures. Prenons une des fins les plus importantes, nous la verrons bien plus complètement atteinte par l'homme civilisé que par le sauvage, et nous y verrons concourir un nombre relativement plus grand d'actes secondaires. S'agit-il de la nutrition? La nourriture est obtenue plus régulièrement par rapport à l'appétit; elle est de meilleure qualité, plus propre, plus variée, mieux préparée. S'agit-il du vêtement? Les caractères de la fabrication et de la forme des articles qui servent à l'habillement, et leur adaptation aux besoins sont de jour en jour, d'heure en heure, améliorés. S'agit-il des habitations? Entre les huttes de terre et de branchages habitées par les sauvages les plus arriérés et la maison de l'homme civilisé, il y a autant de différence extérieure que dans le nombre et la valeur des adaptations de moyens à fins que supposent respectivement ces deux genres de constructions. Si nous comparons les occupations ordinaires du sauvage avec les occupations ordinaires de l'homme civilisé,--par exemple les affaires du commerçant qui supposent des transactions multiples et complexes s'étendant à de longues périodes, les professions libérales, préparées par des études laborieuses et chaque jour assujetties aux soucis les plus variés, ou les discussions, les agitations politiques employées tantôt à soutenir telle mesure et tantôt à combattre telle autre,--nous rencontrons non seulement des séries d'adaptations de moyens à fins qui dépassent infiniment en variété et en complexité celles des races inférieures, mais des séries qui n'ont pas d'analogues dans ces races. La durée de la vie, qui constitue la fin suprême, s'accroît parallèlement à cette plus grande élaboration de la vie produite par la poursuite de fins plus nombreuses. Mais il est nécessaire de compléter cette conception d'une évolution de la conduite. Nous avons montré qu'elle consiste en une adaptation des actes aux fins, telle que la vie se trouve prolongée. Cette adaptation augmente encore le total de la vie. En repassant en effet les exemples donnés plus haut, on verra que la longueur de la vie n'est point, par elle-même, la mesure de l'évolution de la conduite: il faut encore tenir compte de la quantité de vie. Par sa constitution, une huître peut se contenter de la nourriture diffuse contenue dans l'eau de mer qu'elle absorbe; protégée par son écaille à peu près contre tous les dangers, elle est capable de vivre plus longtemps qu'une sèche, exposée malgré ses facultés supérieures à de nombreux hasards; mais aussi la somme d'activités vitales dans un intervalle donné est bien moindre pour l'huître que pour la sèche. De même un ver, ordinairement caché à la plupart de ses ennemis par la terre sous laquelle il se fait un chemin et qui lui fournit assez pour sa pauvre subsistance, peut arriver à vivre plus longtemps que ses parents annelés, les insectes; mais l'un de ceux-ci, durant son existence de larve ou d'insecte parfait, expérimente un plus grand nombre de ces changements qui constituent la vie. Il n'en est pas autrement quand nous comparons dans le genre humain les races les plus développées aux moins développées. La différence entre les années que peuvent vivre un sauvage et un homme civilisé ne permet pas d'apprécier exactement combien la vie diffère chez l'un et chez l'autre, si l'on considère le total de la vie comme un agrégat de pensées, de sensations et d'actes. Aussi, pour estimer la vie, nous en multiplierons la longueur par la largeur, et nous dirons que l'augmentation vitale qui accompagne l'évolution de la conduite résulte de l'accroissement de ces deux facteurs. Les adaptations plus multiples et plus variées de moyens à fins, par lesquelles les créatures plus développées satisfont des besoins plus nombreux, ajoutent toutes quelque chose aux activités exercées dans le même temps, et contribuent chacune à rendre plus longue la période pendant laquelle se continuent ces activités simultanées. Toute évolution ultérieure de la conduite augmente l'agrégat des actions, en même temps qu'elle contribue à l'étendre dans la durée. A lire sur le site Voyage Groupe.

Les mystères du traité TransAtlantique

La Commission européenne rend le Traité de libre-échange transatlantique (TTIP, connu aussi sous le nom de TAFTA) encore plus secret en introduisant une nouvelle règle: désormais, les politiciens ne peuvent lire le texte que dans une "salle de lecture" super sécurisée sans portables ni notes permises, annonce le site allemand Correct!v. Une investigation du site allemand Correct!v a révélé que la Commission renforçait les difficultés d'accès au texte du TTIP suite à des fuites d'information prétendument par des membres de l'UE ayant accédé à des contenus relatifs au traité par voie électronique. "Aucun rapport sur les négociations ne sera envoyé à des Etats membres à cause d'importantes vulnérabilités lors du dernier cycle de négociations", a déclaré la Commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström. Les responsables ont annoncé ce changement dans la politique de confidentialité aux intéressés le 24 juillet dernier, durant une réunion à Bruxelles lors de laquelle la Commission a expliqué que le document "avait figuré dans les bases de données des parlements nationaux (des Etats membres, ndlr), ce qui veut dire que "des centaines de personnes ont en réalité un accès non contrôlé". D'après les responsables, les "salles de lecture" de Bruxelles se sont avérées être une solution parfaite. Les représentants de l'UE n'auront d'autre choix que d'aller dans des salles s'ils veulent prendre connaissance des négociations. Pourtant, il n'y a pas que le TTIP qui dispose de mesures aussi drastiques. Le partenariat transpacifique (TPP), un traité multilatéral de libre-échange, en cours de négociation, ayant pour but l'intégration des économies de la région Asie-Pacifique, possède la même salle de lecture super sécurisée. Robert Smith, invité du podcast Planet Money sur NPR, a expliqué que Washington était fan de secrets bien gardés, mais que même selon les standards de sécurité américains, cela le rendait perplexe: "Au sous-sol du Capitole US, il y a une salle, une salle fermée à clef et insonorisée et les seul gens qui ont accès à cette salle sont des sénateurs américains et ils ne peuvent pas emmener leurs assistants, ni leurs portables, ils ne peuvent même pas y prendre de notes". L'invité rappelle qu'il ne s'agit pas de codes pour des armes nucléaires, ni de dossiers de la CIA, ni même de documents qui disent qu'un extraterrestre a atterri à Roswell, mais bien du texte d'un traité. Son étonnement est partagé par d'autres politiciens européens. Ainsi, Norbert Lammert, président du Bundestag allemand, a confié à Correct!v qu'il n'était pas d'accord avec cette décision."Les documents secrets peuvent également être transmis par voie électronique", a-t-il souligné. Klaus Ernst, un député allemand, membre du Comité économique de Bundestag, a estimé que cette opération était parfaitement inacceptable, et a souligné que la Commission européenne ne représentait plus les pays-membres de l’UE: "la Commission européenne est devenue complètement indépendante alors qu’elle négocie au nom des Etats-membres". Pourtant, la Commission a nié que l'accès au texte du TTIP ait été restreint. D'après le Correct!v, la Commission affirme que la salle de lecture n'est qu'une mesure provisoire. "Un système de transmission protégé" sera introduit vers la fin de l'année.

Vers un plan de paix en Syrie

L'ONU s'est déclarée «horrifiée» par les raids du régime qui ont fait près de cent morts sur un marché près de la capitale syrienne, tandis que le Conseil de sécurité a soutenu lundi un nouveau plan pour la paix en Syrie, adopté pour la première fois en deux ans par la Russie et ses 14 autres membres. Il s'agit du premier plan politique concernant le conflit syrien sur lequel tous les pays membres du Conseil de sécurité se sont mis d'accord. Celui-ci appelle à mettre fin à la guerre en «lançant un processus politique mené par la Syrie vers une transition politique qui rejoint les aspirations légitimes du peuple syrien». L'initiative, qui doit démarrer en septembre, devrait permettre la mise en place de quatre groupes de travail sur la sécurité et la protection, le contre-terrorisme, les questions politiques et légales ainsi que la reconstruction. La transition comprend «l'établissement d'un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs, qui devrait être formé sur la base d'un consentement mutuel tout en assurant la continuité (du fonctionnement) des institutions gouvernementales». Le carnage qui s'est produit dimanche à Douma, fief rebelle dans la région de la Ghouta orientale, a été aussi vivement condamné par les États-Unis et l'Union européenne. La série de frappes menées par les avions du régime du président Bachar al-Assad a visé un marché très fréquenté de la ville de Douma située à 13 km au nord-est de Damas et tenue par les insurgés depuis près de trois ans. «Le bilan est monté à 96 morts», en grande majorité des civils, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins 240 personnes ont également été blessées d'après cette ONG qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie. Lundi, les avions du régime ont encore frappé à quatre reprises la ville meurtrie. Selon un photographe de l'AFP sur place, les habitants tentent d'enterrer leurs morts dans le cimetière mais certains n'y arrivent pas car le lieu a été la cible de raids dimanche et lundi. Dimanche, le photographe a décrit l'attaque comme étant la pire qu'il ait couverte à Douma. Après les raids, il a vu des habitants affolés transportant dans un hôpital de fortune un grand nombre de blessés. Faute de place, des dizaines de cadavres étaient alignés sur un sol maculé de sang et même à l'extérieur de l'hôpital. De nombreux enfants couverts de sang criaient et pleuraient. Une vidéo mise en ligne par des militants a montré une scène de dévastation à un carrefour avec des véhicules calcinés au milieu des gravats. Plusieurs façades d'immeubles se sont effondrées. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a jugé «inacceptable pour un gouvernement de tuer ses propres citoyens quelles que soient les circonstances», selon un communiqué. «Le bombardement du gouvernement sur Douma hier a été dévastateur, les attaques de zones civiles avec le lancement à l'aveugle de bombes aériennes, telles que des bombes incendiaires, sont interdites par le droit international», a-t-il ajouté. En visite à Damas au moment des frappes, le patron des affaires humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien, s'est dit quant à lui «horrifié par l'absence totale de respect de la vie des civils dans ce conflit», lors d'une conférence de presse lundi. Le responsable, qui effectuait sa première visite en Syrie s'est dit «particulièrement atterré» par le bilan à Douma. «C'est de la barbarie primaire, une haine contre l'Homme», a affirmé de son côté le chef de la Coalition de l'opposition en exil, Khaled Khoja, dénonçant indirectement la complicité des alliés du régime Assad, notamment la Russie et l'Iran. «Ceux qui arment ce régime et empêchent le Conseil de sécurité de le tenir pour responsable sont complices dans ce crime», a-t-il ajouté en référence à Moscou qui a opposé son veto à plusieurs reprises à une résolution de l'ONU condamnant le pouvoir de Damas. Les États-Unis ont condamné «avec la plus grande force» les raids «brutaux» du régime, indiquant dans un communiqué que Washington «travaillait avec ses partenaires pour une véritable transition politique négociée, en dehors (du président syrien Bachar al) Assad». Et l'Union européenne a affirmé que «les responsables des graves violations des droits de l'Homme et du meurtre de milliers de civils doivent rendre des comptes». A Moscou, lors d'une rencontre avec son homologue iranien, Javad Zarif, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a jugé «inacceptable» de poser le départ de Bachar al-Assad comme condition préalable à une solution politique du conflit qui a fait plus de 240 000 morts depuis mars 2011, selon l'OSDH.

vendredi 2 octobre 2015

La croissance n'est pas une denrée de luxe

Cette semaine, j'aimerais revenir sur un propos que j'ai entendu il y a quelques jours, lors d'un séminaire à Marrakech. Au cours d'une soirée, un intervenant a remis en cause l'idée selon laquelle les pays occidentaux ont besoin de croissance économique. Une idée d'autant plus inquiétante que je l'entends plus souvent qu'à mon tour. Les pays développés ont apparemment des difficultés à justifier leur besoin de croissance économique, bien qu'il soit pourtant réel. La volonté de l'Europe de continuer sa croissance économique est vue par certains comme une perversité, mais c'est une condition sine qua none du développement : les pays riches ont toujours besoin de croissance pour pouvoir continuer à progresser en tant que société. Le choix du progrès social n’est pas moins indispensable pour un pays riche que pour un pays sous-développé. Sans croissance, la répartition de la prospérité reste la même. La progression de l’un est alors forcément réalisée au désavantage de la richesse de l’autre. La lutte contre la pauvreté génère par exemple une réduction des dépenses dans le nettoyage des rues ; la hausse de la protection sociale doit soudain être financée et ponctionnée sur le budget de la culture ; la construction d'un nouveau stade se traduit par une montée des impôts. Comme on le voit dans ces exemples, une société privée de croissance est une société où des citoyens individuels, des investisseurs et des groupes de population sont montés de fait les uns contre les autres. Alors que lorsque la richesse d’un pays croît, elle est bien évidemment plus facile à partager. La classe moyenne sera en effet davantage disposée à partager ses richesses si elle sait qu'elle continuera elle-même à progresser. Dans le cas contraire, une société stagnante sera non seulement plus fermée, mais contestera probablement en fin de compte (si le manque de croissance persiste) l’idée de la redistribution et deviendra de la sorte un peu moins démocratique. Les sociétés dont l'économie est en croissance sont à l'inverse plus clémentes et tendent plus vers la démocratie et la justice. Lors de ce séminaire à Marrakech, la plupart des français prenant part à la discussion n'avait pas conscience de ce besoin vital de croissance. Et ça, à mon sens, c'est assez alarmant pour l'avenir. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous renvoie vers le site de l’agence incentive à Marrakech, organisatrice de l’événement.


Prendre l'avion en Corée du Nord

Le tout nouveau terminal international de l'aéroport de Pyongyang ouvrira le 1er juillet après avoir été en partie démoli et reconstruit sur instruction du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, ont indiqué jeudi les médias officiels du régime. Kim a inspecté le terminal 2 en compagnie de sa femme Ri Sol-ju et de sa soeur Kim Yo-jong ainsi que de hauts responsables du parti, selon l'agence de presse KCNA qui a évoqué un «jalon dans l'ère Songun», politique du régime promue par son père Kim Jong-Il faisant primer l'armée. Il a également survolé l'aéroport dans son avion. Six fois plus vaste que l'ancien, le nouveau terminal, réservé aux vols civils internationaux, risque cependant de rester quasiment vide, la Corée du Nord, État paria, ne recevant que de très rares vols de l'étranger. Au cours de son inspection, Kim Jong-un s'est dit «très satisfait de voir le terminal bâti en harmonie avec les tendances esthétiques modernes et l'esprit national» et a ordonné la tenue d'une «cérémonie d'inauguration somptueuse», a précisé KCNA. Il a par ailleurs appelé de ses voeux la construction d'une ligne de train rapide et d'une autoroute entre Pyongyang et l'aéroport situé à 24 kilomètres au nord-ouest de la capitale. En novembre dernier, Kim avait fait suspendre le chantier de construction du terminal en reprochant aux ouvriers d'avoir ignoré la doctrine du «Juché» qui combine une forte confiance en soi et une loyauté indéfectible au fondateur du pays, son grand-père Kim Il-sung, mort en 1994. Il avait fustigé «des manquements dans l'agencement intérieur, dont les halls d'enregistrement et de départ», et fait refaire une partie du terminal.

Contrat du Siècle pour les Russes: 672 satellites européens

Où sont les sanctions contre la Russie ? L’Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) a signé un contrat avec l’entreprise française Arianespace et le britannique OneWeb portant sur 21 mises en orbite de 672 satellites envoyés par des lanceurs Soyouz depuis le centre spatial de Kourou (Guyane française) et le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), annonce Roskosmos. "Les sociétés Arianespace (France) et OneWeb (Royaume-Uni) ont annoncé la signature à Londres d'un contrat portant sur le lancement d’astronefs conçus par OneWeb avec l'utilisation de 21 lanceurs Soyouz pour 2017 à 2019", précise l'agence. Si ce projet est fructueux, le contrat prévoit une option d'au moins cinq lancements supplémentaires réalisés par des lanceurs Soyouz après 2020, indique le communiqué de Roskosmos. Des appareils pour un lancement de test, programmé pour 2017, seront fabriqués par l'entreprise mère, la holding Airbus à Toulouse, le reste sera fabriqué en Floride (États-Unis).

vendredi 3 juillet 2015

Je suis apprenti pilote

Je crois que le fait d'être adulte sert seulement à réaliser les rêves de son enfance. Et il y a quelques jours, j’ai eu la possibilité de réaliser un de ces rêves : j'ai suivi une formation de pilotage d'avion. Il ne s’agissait pas d’un avion de ligne comme un Boeing mais d’un modèle dédié à l’aviation dite de loisir : un Piper. Mais c'est un bon début, non ? Cette expérience a eu lieu en Belgique, et j'ai été aiguillé à chaque instant de l'expérience par un instructeur très patient. Avant de passer à l'acte, je me demandais si c'était compliqué. Mais s'il y a bien un truc que j'ai appris avec cette expérience, c'est que piloter un petit avion est à la portée de pratiquement tout le monde. D'ailleurs, on peut apprendre à piloter avant même d'être en âge pour le permis de conduire ! Les phases les plus intimidantes sont évidemment le décollage et l’atterrissage de l’avion. Mais entre les deux, ce n'est que du plaisir. Et même le décollage n'est pas aussi terrible qu'on peut le croire, en fait (si on le compare au décollage d'un avion de ligne, tout est beaucoup plus anodin). Et puis, même si le décollage est un peu stressant, on est vite récompensé : à 500 mètres de hauteur, la vue est déjà merveilleuse. Le spectacle qu'offre la verrière panoramique n'a rien de comparable avec ce qu'on distingue depuis le gros hublot d'un Boeing (autant comparer un vieux téléviseur à un écran HD, tant qu'on y est) ! Si les panoramas sont magnifiques, pourtant, la phase la plus fascinante de l'expérience demeure le pilotage lui-même. Car, disons-le tout net, manier le joystick est particulièrement agréable. On ressent les bourrasques de vent qui dévient considérablement la trajectoire de l'appareil et on a parfois la sensation de repousser le vent quand on vire, même légèrement. C’est une expérience intense à vivre. Assez fatigante, tout de même. Quand on est un profane tel que moi, on ne sait pas du tout sur quoi focaliser son regard : sur la multitude de cadrans ? Sur ce qu’il y a devant nous ? En l'absence de réponse, l'oeil passe sans cesse de l'un à l'autre. En outre, il faut pas mal forcer sur le joystick (celui-ci est certes facilement contrôlable mais il envoie tout de même un retour de force qui n'est pas négligeable). Bref, j'ai beaucoup aimé cette activité, et je vous conseille de tenter au moins une fois. Je vous mets le lien vers le site qui m'a servi pour cette initiation au pilotage d’avion à Charleroi. Suivez le lien pour toutes les infos. Et en photo: mon instructeur...


Qui est vraiment Elon Musk

« Nous sommes en train de changer le monde, de changer l’histoire, et vous en êtes ou pas. » Cette phrase, prêtée au milliardaire américain dans une récente biographie, résumerait-elle le personnage ? Lecture. Elon Musk est bien moins connu en France que d’autres entrepreneurs de la Silicon Valley, comme Mark Zuckerberg (Facebook) ou, évidemment, le défunt Steve Jobs (Apple), tous deux héros de biopics. Pourtant, ce natif d’Afrique du Sud, âgé de 43 ans, devenu un des personnages clés de l’économie numérique, a l’ambition, et les moyens, de mettre sa marque sur le XXIe siècle d’une manière plus décisive encore que les autres ; y compris avec le rêve fou d’aller coloniser la planète Mars. Il est temps de s’intéresser à lui de plus près... Une biographie d’Elon Musk vient de paraître aux Etats-Unis, écrite par le journaliste Ashlee Vance, qui, malgré la fascination évidente de l’auteur pour son sujet, retrace dans le détail son parcours, ses réalisations, mais aussi sa part d’ombre ou son égo surdimensionné qui font partie du personnage. Elon Musk est à la fois : le PDG de Tesla, pionnier des voitures électriques aux Etats-Unis, de SpaceX, l’entreprise privée qui concurrence les Etats dans l’espace de la manière dont les low-cost ont réussi à le faire dans le transport aérien ; président de Solar City, entreprise innovante sur l’énergie solaire. Il est assurément un des artisans de la révolution numérique dans le monde, pour le meilleur ou pour le pire, mêlant la dose d’idéalisme et de bons sentiments nécessaire au démarrage de tout projet dans la Silicon Valley, avec les impératifs de la rentabilité sonnante et trébuchante. Mais, surtout, Elon Musk, aujourd’hui un des hommes les plus riches de la Silicon Valley avec une fortune estimée à 11 milliards de dollars, a choisi de s’investir – et d’investir – dans l’industrie, en concurrence avec des géants traditionnels, plutôt que dans les services comme beaucoup d’autres. Dans son livre, Ashlee Vance cite Jeff Hammerback, ancien ingénieur des débuts de Facebook, qui déplore : « Les plus grands esprits de ma génération passent leur temps à se demander comment faire pour que les gens cliquent sur des pubs. Ça fait chier. » Elon Musk, pour sa part, a choisi de prendre le contrepied en produisant des voitures, des fusées, de l’énergie – mais à sa manière.

Le discours anti-radicalisme

L’effort semble indispensable et fait d’ailleurs consensus. Reste qu’il a tout l’air d’une montagne difficilement franchissable. Réunis dans les locaux parisiens de Google, ici associé à ses compères Facebook et Twitter, associations, acteurs gouvernementaux et observateurs du numérique et de la radicalisation ont tenté ce 27 mai d’esquisser une parade aux messages de haine. Un « contre-discours », pour reprendre le mot d’ordre officiel. En clair, il s’agit de trouver la manière qui sera suffisamment percutante et imparable pour détrôner les contenus racistes, antisémites ou xénophobes sur Internet. Dans un contexte où la France met de plus en plus la pression aux acteurs du Net, sommés d’être plus rapides pour retirer des contenus litigieux et même tenus, depuis peu, à déréférencer ou à bloquer l’accès à certains contenus. Le problème, répété maintes et maintes fois au cours de la matinée ouverte à la presse, c’est que l’affaire est extrêmement complexe. Et ne peut en rien être circonscrite en un tour de main. Difficile, pour commencer, de mettre des mots sur ce qu’est la haine et ce qui y incite. Conviée à partager son expérience de directrice du Global Freedom of Expression, Agnes Callamard estime ainsi que de plus en plus d’Etats, notamment en Europe, ont aujourd’hui tendance à élargir cette définition, la rendant de plus en plus floue. Ils la font aussi dépendre de l’actualité récente : ainsi en France, la radicalisation est aujourd’hui majoritairement associée aux mouvements djihadistes. C’est particulièrement visible depuis l’émergence de l’organisation de l’Etat islamique autoproclamé. Et la dynamique s’est encore renforcée après les attentats de Charlie Hebdo. Sans surprise, cette dominante s’est également retrouvée dans les discussions du jour. Ce qui a ému un représentant de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) présent dans l’assistance, Malik Lounès : « Tout se concentre sur le djihadisme ! Je bous depuis tout à l’heure, que fait-on des cathos intégristes, de l’extrême droite ? » Mais si elle pose question d’un point de vue politique, la réduction de la problématique au djihadisme ne simplifie pas les choses pour autant. Là encore, impossible de résumer l’attirance de milliers de personnes, souvent jeunes, pour une organisation telle que Daech par une liste finie de critères. Les ressorts sont nombreux : quête de sens, parcours personnel, romantisme de la lutte armée, révolte contre un système, adhésion à un système de croyances qui ne trouvent, par ailleurs, souvent aucune assise théologique véritable, a fait valoir Mohammed Chirani, membre du Radicalisation Awareness Network, qui prône un contre-discours basé sur l’explication des textes de l’islam.

lundi 8 juin 2015

Team building en cuisine

Je crains d'être un incorrigible romantique : je suis persuadé que le développement des équipes est un requis essentiel du succès. Et la DRH de mon entreprise, malgré certains défauts, a parfaitement assimilé l'importance de cette problématique. Je participe donc régulièrement à des team building avec mes camarades. Cela dit, et même si je n'irai pas jusqu'à remettre en cause leur bienfondé, je dois confesser que tous ne sont pas nécessairement profitables. Si la majorité d'entre eux offrent une pause bienvenue, ils ne marquent pas vraiment les esprits. Celui auquel j'ai participé le mois dernier, cependant, a marqué les esprits. Il a eu lieu sur une journée, et nous a conduits à essayer la cuisine moléculaire. Si le thème n'était pas vraiment original, ce qui m'a franchement lors de cette animation, c'est que le staff a veillé au respect du rythme d’évolution de l'équipe. Si ça ne semble pas grand-chose, à première vue, c'est assez rare pour être relevé : la plupart de ces prestations sont le plus souvent formatées. Alors que là, le coach a utilisé des histoires issues des comportements reconnus au sein de notre groupe. La forme était vraiment bien pensée. Comme je l'ai déjà dit, la plupart de ces événements sont plaisants à suivre, mais conduisent rarement à une transformation de l'équipe. Trois jours plus tard, on en a déjà oublié le fond pour ne se souvenir que de son côté ludique. Si vous êtes vous aussi familiarisé à ce type d'activité, vous avez probablement constaté la même tendance. Pendant cette activité, cependant, j’ai pu repérer une meilleure circulation de l'information et une meilleure compréhension entre les membres. Les ateliers de groupe ont mis en lumière les forces et les défaillances de notre équipe. Chaque membre a ainsi pu déterminer sa place au sein du groupe et partager son ressenti, ce qui nous a permis de parfaire notre manière de travailler. En instaurant un climat de confiance entre tous les participants, l'organisateur a pu conduire l’équipe à travailler dans des conditions plus saines et à travailler mieux. J’ai particulièrement aimé la bienveillance avec laquelle a été organisée l'expérience. Voici le lien vers le site de l'agence organisatrice. Si vous pensez planifier un team building (suivez le lien pour le contact), cela pourrait vous s'avérer utile.


La vérité sur les demandeurs d'asile

Le député Eric Ciotti vient de déposer un rapport choc sur les failles du système d'accueil des demandeurs d'asile en France. Tout est enfin évoqué sans fard : des dossiers de demande qui s’empilent à l'instigation de filières d'immigration, des factures hôtelières exponentielles, des centres d'accueil débordés. Plus grave encore, par un phénomène pervers très actuel qui donne davantage de droits à ceux qui devraient en être exclus, les déboutés du droit d'asile se maintiennent pour la plupart sur le territoire et bénéficient de l'hébergement au détriment de sans-domicile-fixe titulaires de la nationalité française. Les révélations contenues dans ce rapport sont riches d'enseignements pour un pays qui n'a même plus les moyens d'entretenir décemment ses nationaux en difficulté. Si l'on suivait les beaux esprits, bien logés, tels qu'on les entend, par exemple en permanence sur la chaîne de service public Arte rien moins que pluraliste, la France, pourtant déjà fort accueillante, devrait accueillir sans sourciller tous les demandeurs qui le demandent. Au nom de quoi, pourtant, la France renoncerait-elle à son droit sacré et souverain de propriétaire terrien d'accueillir qui elle veut ? Seconde question toute aussi défendue : la plupart des demandeurs qui s'invitent sans être conviés viennent de l’Orient en guerre. La France est-elle responsable des convulsions de l'islam et des dérives de l'islamisme conquérant ? Dernière question qui en découle : on demande à l'Europe déjà envahie par les clandestins de nouveaux efforts. Pourquoi les malheureux chassés par la guerre ne pensent-ils pas à frapper à la porte des émirats, plus spacieux, plus proches, plus riches, et qui partagent avec eux la même culture religieuse et linguistique? Parce qu’ils savent qu'ils n'ont aucune chance de pouvoir compter sur la faiblesse de leurs dirigeants et la démagogie de leurs médias ?

Le problème de la gauche

La gauche française a l’art de transformer les drames en psychodrames. Un homme jeune est mort alors qu’il participait à une manifestation qui a dégénéré. C’est un drame authentique, ni plus ni moins tragique que la mort d’un jeune dans un accident de la route. Nul n’a osé prétendre que les gendarmes, qui faisaient face à un déferlement de violence haineuse, ont attenté volontairement à la vie de la malheureuse victime d’un accident rarissime. L’heure était donc à la pudique compassion. C’était compter sans le talent psychodramatique de la gauche gauchisante. À commencer par les Verts qui ont su donner toute la mesure de leur impudique démesure. On n’avait pas entendu, depuis la mort de Clément Méric au cours d’une rixe entre fascistes rouges et noirs, un tel florilège de sottises. Ne boudons pas notre masochiste plaisir : « Une tache indélébile sur l’action du gouvernement » (Duflot) ; « On ne construit pas un barrage sur un cadavre » (Noël Mamère). Et sans doute la plus belle réplique théâtrale : « une victime du fascisme d’État » (Éric Pététin, écologiste). La droite française s’est honorée à condamner les Black Blocs en keffieh et les démagogues verts plutôt que d’accabler le gouvernement Valls. Il n’en reste pas moins qu’en politique, comme en économie, on paie toujours la facture de ses inconséquences. N’était-ce pas Mme Duflot qui était ministre de M. Hollande ? Et les Verts ne sont-ils pas électoralement liés aux socialistes et aux communistes ? On a les alliés qu’on mérite.

lundi 27 avril 2015

Un Dogfight entre amis

Cette année, j'ai reçu mon cadeau de Noël avec un peu d'avance. Mais quel cadeau ! Un combat aérien. Pas une simulation. Dans un authentique appareil. Où j'étais aux commandes ! L'animation a pris place à Saint Estèphe (dans le Médoc, caouèc !). J'y suis allé avec un ami et c'est ainsi que nous avons atteint le petit aéroclub vers neuf heures et demi : un immense terrain gazonné qui allait nous servir de piste d'envol. Nous avons été accueillis par un véritable pilote de chasse : "Gégé", qui a presque cinq mille heures de vol à son actif. Nous avons partagé un petit déjeuner ensemble, puis avons enfilé nos combinaisons de vol. Avec nos allures de Top Gun, nous nous sommes ensuite installés dans le grand canapé et Gégé nous a expliqué le principe du duel aérien. Mon ami et moi suivions attentivement : nous allions passer au sérieux juste après ! Avant de nous lancer, nous avons dégusté une bonne plancha en discutant d'aviation. Le second pilote nous a rejoints, puis nous sommes montés à bord de nos avions respectifs : nous à l'avant, et nos instructeurs à l'arrière. En avant la musique ! Bon, au début, je ne me sens pas trop en confiance : je n'ai encore jamais réalisé un vol sur un appareil aussi petit. Et croyez-moi, ça remue ! La moindre rafale bouscule l'appareil. Mais on s'y fait rapidement, d'autant que c'est sublime à vivre ! Ca paraît bête à dire, mais les sensations sont bien plus grandes que celles qu'on peut éprouver sur un appareil de ligne. En fait, voler sur un Airbus n'est pas vraiment voler, c'est juste passer d'un point A et un point B. Rien de tel, ici. Les sensations sont au rendez-vous. La verrière de l'habitacle permet de voir partout à la fois : et il vaut mieux, puisqu'on va passer une partie de son temps à chercher son ennemi ! Nous débutons par une évolution en patrouille serrée pour nous habituer au pilotage. Mon ami dans l'autre avion me fait un signe que « rigoureusement ma mère m'a défendu de nommer ici ». Si je le vois si bien, c'est que nous sommes à quelques mètres l'un de l'autre ! Let's go : l'attaque débute ! Je saisis le manche de l'appareil et essaie de mettre mon rival dans le viseur. Pas arrangeant, celui-ci file continuellement. Mais après quelques minutes de tentatives, je réussis finalement : je shoote l'appareil ennemi et constate qu'une traînée de fumée s'en échappe. Cible atteinte ! Parce que oui, ils ont recrée la simulation à ce niveau de détail : les tirs lasers dégagent des fumigènes. Extraordinaire. J'entame une petite danse de la victoire sur mon siège. Pourtant, le moment est mal choisi pour se relâcher. Car c'est l'heure de renverser les rôles. A moi de devenir le fuyard ! Quel pied, les amis. Au final, deux vols de près de 50 minutes, durant lesquels nos instructeurs nous ont offert un peu plus de liberté à chaque minute. Vers la fin, nous étions seuls en plein ciel, mano a mano. Un dogfight inoubliable ! Si vous souhaitez en savoir plus, je vous laisse le lien vers l’organisateur de cette expérience de pilote de chasse.


Une affiche qui pose le problème de la laïcité fasciste

Article mis à jour lundi 6 avril à 19h: le président de la RATP, Pierre Mongin, a annoncé à l'AFP que les prochaines affiches du concert apposées dans le métro porteraient la mention «au bénéfice des chrétiens d'Orient». La France est malade de sa laïcité. L’autre jour, c’est un élu socialiste qui décrochait un crucifix au conseil général du Haut-Rhin. Peu après, dans un bureau de vote de Toulouse, un rabbin était sommé de retirer sa kippa au moment d’accomplir son devoir électoral. Aujourd’hui, ce sont quelques obscurs censeurs de la RATP qui décident, de leur propre chef, de biffer la mention «au profit des chrétiens d’Orient» sur 250 affiches du métro annonçant un concert du goupe Les Prêtres, animé par Mgr Jean-Michel Di Falco. Motif: le respect du «principe de neutralité religieuse»! Ainsi les «chrétiens d’Orient», sujets depuis des mois d’un mouvement de sympathie mondiale, sont-ils censurés en France. Une population qui est contrainte à l’exode depuis des décennies, au Liban, en Palestine, en Syrie, réduite à 300.000 personnes après les deux guerres d’Irak, et qui, aujourd’hui encore, est humiliée, maltraitée, discriminée, réduite à la servitude, chassée de ses villages, de ses terres ancestrales, de ses maisons par les milices djihadistes de l’Etat islamique. Piliers de l’histoire orientale, les chrétiens d’Orient sont persécutés pour la seule raison qu’ils sont «chrétiens», sommés de se convertir, victimes d’une haine religieuse systématique, d’un «génocide culturel» que plus personne ne conteste. Jusqu’à l’ONU où, ces derniers jours, à l’initiative de la diplomatie fraçaise, a eu lieu un débat conclu par une condamnation des exactions de Daesh contre cette minorité chrétienne d’Irak. C’est aussi en leur faveur que le pape François s’est prononcé, le matin de Pâques, dans son message de paix universel. Et pendant ce temps, au nom d’une soi-disante «neutralité» et du principe laïque de séparation de la religion et du service public, la RATP décide de censurer une simple mention «chrétiens d’Orient» apposée sur une affiche. Comme si la laïcité était la négation du fait religieux. Comme si le mot de «chrétiens» brûlait encore les lèvres de certains. Comme si les chrétiens d’Orient étaient les «acteurs» d’un conflit armé au Proche-Orient, alors qu’ils en sont les victimes! Dans aucun autre pays voisin de la France, on se pince ainsi le nez à l’évocation d’une confession religieuse. L’histoire de la France est traversée par des haines recuites entre cléricaux et libre-penseurs, par des flots de littérature et des combats religieux dont la vigueur polémique ressurgit parfois aujourd’hui. S’il y a une fracture spécifique à la France, c’est bien celle qui distingue le camp de la Révolution –identifié aux droits de l’homme, au progrès, à la laïcité– et le camp de la Restauration, du cléricalisme, de la résistance aux libertés et à la modernité. Cette sempiternelle «guerre des deux France», dont parlait l’historien Emile Poulat, avait trouvé son apogée avec la loi de séparation Eglises-Etat de 1905, dont Jaurès et Briand avaient voulu faire une loi d’apaisement. La loi de séparation n’est pas une loi de négation de la religion. Ce n’est donc pas simplement une «bévue» que vient de commettre la RATP, comme vient de le dire, avec beaucoup d’indulgence, l’archevêque de Paris, Monseigneur André Vingt-Trois. Cet épisode de l’affiche censurée est hérité d’un «laïcisme» dépassé, étroit, dogmatique qui resurgit à la faveur d’une remontée des intégrismes. Mais cette incapacité à distinguer entre les «acteurs» d’une violence religieuse insupportable et ses «victimes» représentants de minorités non-violentes, engagées sur le terrain contre leur gré, en dit long sur l’ignorance de ces censeurs de la RATP qui ne voient, par ailleurs, aucun mal à autoriser des affichages grossièrement sexistes ou dégradants. Ce sont les mêmes qui, il y a deux ans, avaient refusé une campagne d’affiches contre l’islamophobie, arguant de son caractère religieux, mais qui avaient autorisé des campagnes en faveur de sites incitant à la commercialisation de relations extra-conjugales!

Pour des politiques responsables.

Le discours consistant à constater (ou à dénoncer) l'affaiblissement de nos dirigeants en raison des contraintes extérieures encourage le populisme. Car il existe des marges de manoeuvre, à condition de vraiment réformer. Cela se chante en rengaine: la politique ne peut plus rien. Les enjeux sont devenus mondiaux, ils dépassent l'espace des Etats, les multinationales sont si imposantes et si riches qu'elles dictent leur volonté aux pouvoirs législatifs, la finance vit au-dessus des nations et échappe à leur contrôle et, pour en finir une bonne fois pour toutes avec les dernières velléités volontaristes, les Etats sont endettés jusqu'à la gorge, ils n'ont d'autre choix que de couper dans leurs dépenses. L'«autre politique» ne fonctionne pas Le populisme vient en refrain de cette chanson: il est temps que les gouvernants réaffirment leur puissance et c'est facile, il suffit pour cela de voir que toutes les camisoles sont «extérieures» (Wall Street, Bruxelles, l'immigration) pour décider de fermer les portes, de renvoyer ces monstres chez eux et de remettre une main ferme sur la caisse publique. Il y a deux façons de leur répondre. La première est celle à laquelle s'emploient en France Nicolas Sarkozy ou le Medef contre le Front national. Expliquer que les «solutions» populistes n'en sont pas, qu'elles sont des mirages. Les «contraintes extérieures» sont en réalité plus fortes qu'ils ne le pensent: les pays sont étroitement insérés dans l'économie mondiale et ils ne pourraient, éventuellement, s'en défaire qu'à un coût démesuré. Le gouvernement d'Athènes en fait la cruelle démonstration in vivo: l'«autre politique» ne fonctionne pas. Mais elle ne marche pas non à cause d'un «manque de courage» des gouvernants, non parce que les Etats européens seraient devenus les «valets de la finance» dont le but serait s'asservir la Grèce rebelle, mais parce que l'autre politique est une illusion. Le gouvernement Syriza n'arrive tout simplement pas à formuler une alternative réaliste. Le gouvernement d'Aléxis Tsípras fait, contre son gré, un magnifique travail pédagogique de démolition des fantasmes populistes. Il faudrait, sans rire, que les Européens le remercient économiquement de ce beau cadeau politique. La réponse doit venir de l'intérieur L'autre réponse est à l'opposé: montrer que les «monstres extérieurs» ne sont que pour peu dans les malheurs nationaux qui plongent leurs racines à l'intérieur. Mais cette «réponse intérieure», les gouvernements manquent d'audace et d'inventivité pour la donner. La France est typique de réformes en demi-mesure ou plutôt en quart de mesure, insuffisantes tant sur la forme que sur le fond. Cette «impuissance», celle-ci réelle, partagée par la droite comme la gauche, elle s'est vue sur les retraites, qui ont fait l'objet d'une succession de réformes toujours trop courtes. L'inconvénient du «jamais fini» est de créer une ignorance du «coup suivant» et de planter un climat d'incertitude néfaste pour les ménages quant à leur consommation et à leur épargne. Le cas est général, les hausses d'impôt mitraillées par Sarkozy-Fillon avant Hollande-Ayrault ont le même effet: installer une méfiance fiscale des ménages comme des entreprises, méfiance qui est aujourd'hui à l'origine du manque d'oxygène de la reprise. On fait les réformes par petits bouts par manque de courage. On les fait mal aussi par manque d'idées. Les gouvernements ont comme intégré le fait que les finances étant asséchées, que les syndicats étant de toute façon contre, on ne peut rien faire que des pseudo-réformes, embellies par de la «com». Même si les caisses sont vides et même si les syndicats français font en effet la triste démonstration qu'ils sont incapables, hormis la CFDT, d'accompagner le réformisme social-démocrate voulu par François Hollande, un gouvernement n'en est pas réduit à des expédients pour autant. L'urgence devrait le forcer à l'inventivité. A propos de l'immigration, par exemple. Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont montré par le sang l'échec de la France pour insérer les jeunes de la deuxième génération de l'immigration. Une excellente étude de France Stratégie (la résurgence du Plan) nous apprend l'ampleur du désastre et donne des pistes.

vendredi 27 février 2015

Une histoire de baromètre

Le baromètre anéroïde est aujourd'hui un petit instrument bon marché, robuste, précis, léger et portable. Il n'est plus composé, comme l'instrument original, de fragiles tubes de verre contenant du mercure lourd et de réservoirs qui se renversent facilement. Son fonctionnement est simple. Il comporte une enceinte élastique hermétique. Cette enceinte se contracte ou se dilate suivant la pression de l'atmosphère environnante. La pression s'affiche sur un cadran par le biais de leviers reliés à une aiguille. Ce cadran comporte généralement une seconde aiguille qui peut étre réglée manuellement. Ce système permet de mesurer la variation de la pression, en indiquant si elle augmente ou diminue. Pourquoi je vous en parle ? Parce que l'un des tout premiers baromètres va être mis aux enchères sous peu, pardi. L'occasion de revenir sur cette invention qui a été adoptée massivement et a rendu de fiers services. Gottfried Wilhelm Leibniz imagina le baromètre anéroïde dès 1698, mais le premier prototype réussi fut réalisé et breveté en 1843 par le scientifique et ingenieur français Lucien Vidie (1805-1866). Ce dernier le conçut en travaillant sur des manomètres qui mesuraient la pression de chaudières à vapeur. Vidie présenta son instrument au cours de l'Exposition universelle de Londres en 1851 et obtint la « Council Medal ». En raison du lien connu entre la pression atmosphérique et le temps, les météorologues se procurèrent des baromètres anéroïdes, de même que les marins, les explorateurs et les fermiers. En mer, le baromètre n'était pas affecté par le tangage du bateau. Ces premiers baromètres n'étaient évidemment pas aussi portables, mais ils étaient beaux. Tout de bois et de laiton, ce sont des objets de collection fascinants. D'ailleurs, j'ai trouvé l'article dans un site consacré au luxe, et il est à parier que l'objet va partir à un prix exorbitant. Cela dit, l'article que j'ai découvert parle de la ventte d'un baromètre mais affiche la photo d'un barographe. La différence est de taille puisqu'il s'agit d'un modèle plus perfectionné, donc plus tardif. Le barographe est une sorte de baromètre anéroïde qui mesure la pression atmosphérique de façon continue. Il est doté d'aiguilles enregistreuses encrées et d'une bande de papier à défilement continu. Il enregistre généralement la pression atmosphérique durant une semaine complète. Je vous mets le lien vers le site, si vous voulez voir à quoi cela ressemble, c’est sur le guide luxe.

Tous contre l'antisémitisme

Selon un responsable de la police, Steiner Hausvik, environ 1.300 personnes ont participé au rassemblement qui s’est déroulé dans le calme sous la surveillance de la police. «Cela montre qu’il y a beaucoup plus d’artisans de la paix que de va-t-en guerre», s’est félicité l’un des organisateurs, Atif Jamil, 26 ans. «Il y a encore de l’espoir pour les sentiments humains, la paix et l’amour au-delà des différences religieuses», a-t-il dit avant la traditionnelle cérémonie du shabbat qui s’est déroulée en plein air. De nombreux manifestants ont joint leur voix aux chants hébreux. Le chef de la communauté juive de Norvège Ervin Kohn a souligné que c’était la première cérémonie du shabbat à se dérouler en présence d’une assistance aussi nombreuse. Le fait que «des musulmans manifestent ainsi contre l’antisémitisme est unique et cela nous remplit d’espoir», a-t-il ajouté en notant : «Vous nous avez envoyé un signal très fort nous disant que nous ne sommes pas seuls». Ce projet de chaîne humaine rassemblant juifs et musulmans norvégiens émane d’un groupe de jeunes musulmans voulant dénoncer l’attaque qui a tué dimanche dernier un juif danois qui montait la garde devant la grande synagogue de Copenhague. «Nous voulons manifester notre soutien aux juifs après ce qui est arrivé à Copenhague», a déclaré Hibaq Farah, un étudiant d’origine somalienne. «C’est la meilleure réponse que nous pouvons donner à la polarisation des débats à laquelle nous avons assisté après les attaques en France et au Danemark», a expliqué à l’AFP Youssef Bartho Assidiq, un responsable d’un mouvement de jeunes musulmans.

Parfum de brûlé chez Séphora

Les salariés de Sephora ont été appelés à cesser le travail ce samedi et à se rassembler de 14 à 16 heures devant le magasin de la place de la République à Lyon (2e ). « Aujourd’hui à Lyon, nous ne sommes qu’une dizaine de salariées des magasins lyonnais, car l’entreprise a un système d’évaluation des salariés qui est en cours sur février. Ces derniers ont donc peur de faire grève, alors que beaucoup étaient partants, sur une centaine de salariés dans le Grand Lyon. Sachant toutefois que des salariés sont en grève sur Grenoble et sur Paris, explique Magali Gaydou, déléguée du personnel pour la région Rhône-Alpes et représentante syndicale au comité d’entreprise (syndicat SUD). Actuellement nous sommes sur les négociations annuelles obligatoires et aujourd’hui nous estimons que les augmentations de salaires et les primes ne sont pas à la hauteur. alors que les salariés fournissent des efforts pour l’entreprise. D’autant que depuis fin 2011 nous n’avons plus de convention collective, ce qui a gelé tous les avantages. A ce jour il y a une inadéquation entre ce qu’on nous demande en terme de travail et la manière dont nous sommes rétribués. »

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