vendredi 3 juillet 2015

Je suis apprenti pilote

Je crois que le fait d'être adulte sert seulement à réaliser les rêves de son enfance. Et il y a quelques jours, j’ai eu la possibilité de réaliser un de ces rêves : j'ai suivi une formation de pilotage d'avion. Il ne s’agissait pas d’un avion de ligne comme un Boeing mais d’un modèle dédié à l’aviation dite de loisir : un Piper. Mais c'est un bon début, non ? Cette expérience a eu lieu en Belgique, et j'ai été aiguillé à chaque instant de l'expérience par un instructeur très patient. Avant de passer à l'acte, je me demandais si c'était compliqué. Mais s'il y a bien un truc que j'ai appris avec cette expérience, c'est que piloter un petit avion est à la portée de pratiquement tout le monde. D'ailleurs, on peut apprendre à piloter avant même d'être en âge pour le permis de conduire ! Les phases les plus intimidantes sont évidemment le décollage et l’atterrissage de l’avion. Mais entre les deux, ce n'est que du plaisir. Et même le décollage n'est pas aussi terrible qu'on peut le croire, en fait (si on le compare au décollage d'un avion de ligne, tout est beaucoup plus anodin). Et puis, même si le décollage est un peu stressant, on est vite récompensé : à 500 mètres de hauteur, la vue est déjà merveilleuse. Le spectacle qu'offre la verrière panoramique n'a rien de comparable avec ce qu'on distingue depuis le gros hublot d'un Boeing (autant comparer un vieux téléviseur à un écran HD, tant qu'on y est) ! Si les panoramas sont magnifiques, pourtant, la phase la plus fascinante de l'expérience demeure le pilotage lui-même. Car, disons-le tout net, manier le joystick est particulièrement agréable. On ressent les bourrasques de vent qui dévient considérablement la trajectoire de l'appareil et on a parfois la sensation de repousser le vent quand on vire, même légèrement. C’est une expérience intense à vivre. Assez fatigante, tout de même. Quand on est un profane tel que moi, on ne sait pas du tout sur quoi focaliser son regard : sur la multitude de cadrans ? Sur ce qu’il y a devant nous ? En l'absence de réponse, l'oeil passe sans cesse de l'un à l'autre. En outre, il faut pas mal forcer sur le joystick (celui-ci est certes facilement contrôlable mais il envoie tout de même un retour de force qui n'est pas négligeable). Bref, j'ai beaucoup aimé cette activité, et je vous conseille de tenter au moins une fois. Je vous mets le lien vers le site qui m'a servi pour cette initiation au pilotage d’avion à Charleroi. Suivez le lien pour toutes les infos. Et en photo: mon instructeur...


Qui est vraiment Elon Musk

« Nous sommes en train de changer le monde, de changer l’histoire, et vous en êtes ou pas. » Cette phrase, prêtée au milliardaire américain dans une récente biographie, résumerait-elle le personnage ? Lecture. Elon Musk est bien moins connu en France que d’autres entrepreneurs de la Silicon Valley, comme Mark Zuckerberg (Facebook) ou, évidemment, le défunt Steve Jobs (Apple), tous deux héros de biopics. Pourtant, ce natif d’Afrique du Sud, âgé de 43 ans, devenu un des personnages clés de l’économie numérique, a l’ambition, et les moyens, de mettre sa marque sur le XXIe siècle d’une manière plus décisive encore que les autres ; y compris avec le rêve fou d’aller coloniser la planète Mars. Il est temps de s’intéresser à lui de plus près... Une biographie d’Elon Musk vient de paraître aux Etats-Unis, écrite par le journaliste Ashlee Vance, qui, malgré la fascination évidente de l’auteur pour son sujet, retrace dans le détail son parcours, ses réalisations, mais aussi sa part d’ombre ou son égo surdimensionné qui font partie du personnage. Elon Musk est à la fois : le PDG de Tesla, pionnier des voitures électriques aux Etats-Unis, de SpaceX, l’entreprise privée qui concurrence les Etats dans l’espace de la manière dont les low-cost ont réussi à le faire dans le transport aérien ; président de Solar City, entreprise innovante sur l’énergie solaire. Il est assurément un des artisans de la révolution numérique dans le monde, pour le meilleur ou pour le pire, mêlant la dose d’idéalisme et de bons sentiments nécessaire au démarrage de tout projet dans la Silicon Valley, avec les impératifs de la rentabilité sonnante et trébuchante. Mais, surtout, Elon Musk, aujourd’hui un des hommes les plus riches de la Silicon Valley avec une fortune estimée à 11 milliards de dollars, a choisi de s’investir – et d’investir – dans l’industrie, en concurrence avec des géants traditionnels, plutôt que dans les services comme beaucoup d’autres. Dans son livre, Ashlee Vance cite Jeff Hammerback, ancien ingénieur des débuts de Facebook, qui déplore : « Les plus grands esprits de ma génération passent leur temps à se demander comment faire pour que les gens cliquent sur des pubs. Ça fait chier. » Elon Musk, pour sa part, a choisi de prendre le contrepied en produisant des voitures, des fusées, de l’énergie – mais à sa manière.

Le discours anti-radicalisme

L’effort semble indispensable et fait d’ailleurs consensus. Reste qu’il a tout l’air d’une montagne difficilement franchissable. Réunis dans les locaux parisiens de Google, ici associé à ses compères Facebook et Twitter, associations, acteurs gouvernementaux et observateurs du numérique et de la radicalisation ont tenté ce 27 mai d’esquisser une parade aux messages de haine. Un « contre-discours », pour reprendre le mot d’ordre officiel. En clair, il s’agit de trouver la manière qui sera suffisamment percutante et imparable pour détrôner les contenus racistes, antisémites ou xénophobes sur Internet. Dans un contexte où la France met de plus en plus la pression aux acteurs du Net, sommés d’être plus rapides pour retirer des contenus litigieux et même tenus, depuis peu, à déréférencer ou à bloquer l’accès à certains contenus. Le problème, répété maintes et maintes fois au cours de la matinée ouverte à la presse, c’est que l’affaire est extrêmement complexe. Et ne peut en rien être circonscrite en un tour de main. Difficile, pour commencer, de mettre des mots sur ce qu’est la haine et ce qui y incite. Conviée à partager son expérience de directrice du Global Freedom of Expression, Agnes Callamard estime ainsi que de plus en plus d’Etats, notamment en Europe, ont aujourd’hui tendance à élargir cette définition, la rendant de plus en plus floue. Ils la font aussi dépendre de l’actualité récente : ainsi en France, la radicalisation est aujourd’hui majoritairement associée aux mouvements djihadistes. C’est particulièrement visible depuis l’émergence de l’organisation de l’Etat islamique autoproclamé. Et la dynamique s’est encore renforcée après les attentats de Charlie Hebdo. Sans surprise, cette dominante s’est également retrouvée dans les discussions du jour. Ce qui a ému un représentant de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) présent dans l’assistance, Malik Lounès : « Tout se concentre sur le djihadisme ! Je bous depuis tout à l’heure, que fait-on des cathos intégristes, de l’extrême droite ? » Mais si elle pose question d’un point de vue politique, la réduction de la problématique au djihadisme ne simplifie pas les choses pour autant. Là encore, impossible de résumer l’attirance de milliers de personnes, souvent jeunes, pour une organisation telle que Daech par une liste finie de critères. Les ressorts sont nombreux : quête de sens, parcours personnel, romantisme de la lutte armée, révolte contre un système, adhésion à un système de croyances qui ne trouvent, par ailleurs, souvent aucune assise théologique véritable, a fait valoir Mohammed Chirani, membre du Radicalisation Awareness Network, qui prône un contre-discours basé sur l’explication des textes de l’islam.

Membres