mardi 10 janvier 2017

Développer l'autopartage

L’autopartage est aujourd’hui une modalité de transport et de mobilité en développement, caractérisée par une fragmentation très importante des acteurs impliqués et des types d’offres (en boucle ou en trace-directe, thermique ou électrique, services professionnels ou entre particuliers). On observe malgré tout une tendance de certains acteurs à se regrouper (exemple du Réseau Citiz) ou à chercher, sinon des positions de monopole, du moins des positions dominantes sur des marchés spécifiques (développement de Bolloré). Citiz se veut champion de l’autopartage en boucle pour des motorisations à dominante thermique (flotte plus réduite et localisée en zone périurbaine principalement). Bolloré prétend dominer le marché mondial du véhicule électrique en trace-directe dans les grandes agglomérations (flotte importante et réseau dense de stations en zone urbaine et périurbaine). À côté de ces deux principales modalités d’autopartage, le jeu des acteurs est en constante évolution (entre fusion, rachat ou vente, voire disparition de certains). Si tel est le cas, c’est parce que ni en termes de rentabilité ni en termes de capacités à confirmer leur percée, les services d’autopartage incontestables n’ont encore émergé. De cette recension rapide nous pouvons tirer plusieurs enseignements : - L’autopartage est aujourd’hui une tendance structurante des politiques de transports et est de plus en plus connu des consommateurs. En moins de dix ans, la France et les autres pays européens ont vu fleurir des offres d’autopartage de toutes sortes et le mouvement va probablement se renforcer dans les prochaines années. - Aujourd’hui, l’autopartage BtoC en « trace-directe » est le plus visible et le plus présent au niveau médiatique car il est porté par des « acteurs globaux » (Bolloré, Transdev, BMW, Daimler, PSA, etc.) et bénéficie d’une visibilité politique et médiatique importante. Pourtant, les travaux sur le sujet montrent que cette forme d’autopartage est relativement sous-optimale en termes de report modal et de réduction des émissions : il coûte cher à la collectivité et ne permet pas de gains significatifs en termes de réduction de la congestion et des émissions de CO2. - C’est dans l’autopartage en boucle et dans l’autopartage entre particuliers que se trouvent les meilleurs rapports bénéfices/investissements en termes sociaux et environnementaux. C’est probablement sur ces deux formes qu’il faudra, à l’avenir, se concentrer. Source: Les plus belles voitures.

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