vendredi 2 octobre 2015

La croissance n'est pas une denrée de luxe

Cette semaine, j'aimerais revenir sur un propos que j'ai entendu il y a quelques jours, lors d'un séminaire à Marrakech. Au cours d'une soirée, un intervenant a remis en cause l'idée selon laquelle les pays occidentaux ont besoin de croissance économique. Une idée d'autant plus inquiétante que je l'entends plus souvent qu'à mon tour. Les pays développés ont apparemment des difficultés à justifier leur besoin de croissance économique, bien qu'il soit pourtant réel. La volonté de l'Europe de continuer sa croissance économique est vue par certains comme une perversité, mais c'est une condition sine qua none du développement : les pays riches ont toujours besoin de croissance pour pouvoir continuer à progresser en tant que société. Le choix du progrès social n’est pas moins indispensable pour un pays riche que pour un pays sous-développé. Sans croissance, la répartition de la prospérité reste la même. La progression de l’un est alors forcément réalisée au désavantage de la richesse de l’autre. La lutte contre la pauvreté génère par exemple une réduction des dépenses dans le nettoyage des rues ; la hausse de la protection sociale doit soudain être financée et ponctionnée sur le budget de la culture ; la construction d'un nouveau stade se traduit par une montée des impôts. Comme on le voit dans ces exemples, une société privée de croissance est une société où des citoyens individuels, des investisseurs et des groupes de population sont montés de fait les uns contre les autres. Alors que lorsque la richesse d’un pays croît, elle est bien évidemment plus facile à partager. La classe moyenne sera en effet davantage disposée à partager ses richesses si elle sait qu'elle continuera elle-même à progresser. Dans le cas contraire, une société stagnante sera non seulement plus fermée, mais contestera probablement en fin de compte (si le manque de croissance persiste) l’idée de la redistribution et deviendra de la sorte un peu moins démocratique. Les sociétés dont l'économie est en croissance sont à l'inverse plus clémentes et tendent plus vers la démocratie et la justice. Lors de ce séminaire à Marrakech, la plupart des français prenant part à la discussion n'avait pas conscience de ce besoin vital de croissance. Et ça, à mon sens, c'est assez alarmant pour l'avenir. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous renvoie vers le site de l’agence incentive à Marrakech, organisatrice de l’événement.


Prendre l'avion en Corée du Nord

Le tout nouveau terminal international de l'aéroport de Pyongyang ouvrira le 1er juillet après avoir été en partie démoli et reconstruit sur instruction du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, ont indiqué jeudi les médias officiels du régime. Kim a inspecté le terminal 2 en compagnie de sa femme Ri Sol-ju et de sa soeur Kim Yo-jong ainsi que de hauts responsables du parti, selon l'agence de presse KCNA qui a évoqué un «jalon dans l'ère Songun», politique du régime promue par son père Kim Jong-Il faisant primer l'armée. Il a également survolé l'aéroport dans son avion. Six fois plus vaste que l'ancien, le nouveau terminal, réservé aux vols civils internationaux, risque cependant de rester quasiment vide, la Corée du Nord, État paria, ne recevant que de très rares vols de l'étranger. Au cours de son inspection, Kim Jong-un s'est dit «très satisfait de voir le terminal bâti en harmonie avec les tendances esthétiques modernes et l'esprit national» et a ordonné la tenue d'une «cérémonie d'inauguration somptueuse», a précisé KCNA. Il a par ailleurs appelé de ses voeux la construction d'une ligne de train rapide et d'une autoroute entre Pyongyang et l'aéroport situé à 24 kilomètres au nord-ouest de la capitale. En novembre dernier, Kim avait fait suspendre le chantier de construction du terminal en reprochant aux ouvriers d'avoir ignoré la doctrine du «Juché» qui combine une forte confiance en soi et une loyauté indéfectible au fondateur du pays, son grand-père Kim Il-sung, mort en 1994. Il avait fustigé «des manquements dans l'agencement intérieur, dont les halls d'enregistrement et de départ», et fait refaire une partie du terminal.

Contrat du Siècle pour les Russes: 672 satellites européens

Où sont les sanctions contre la Russie ? L’Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) a signé un contrat avec l’entreprise française Arianespace et le britannique OneWeb portant sur 21 mises en orbite de 672 satellites envoyés par des lanceurs Soyouz depuis le centre spatial de Kourou (Guyane française) et le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), annonce Roskosmos. "Les sociétés Arianespace (France) et OneWeb (Royaume-Uni) ont annoncé la signature à Londres d'un contrat portant sur le lancement d’astronefs conçus par OneWeb avec l'utilisation de 21 lanceurs Soyouz pour 2017 à 2019", précise l'agence. Si ce projet est fructueux, le contrat prévoit une option d'au moins cinq lancements supplémentaires réalisés par des lanceurs Soyouz après 2020, indique le communiqué de Roskosmos. Des appareils pour un lancement de test, programmé pour 2017, seront fabriqués par l'entreprise mère, la holding Airbus à Toulouse, le reste sera fabriqué en Floride (États-Unis).

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